
Le lundi 15 mai, François Braun, le ministre français de la Santé, a déclaré que l’interdiction rapide de la vente de produits contenant de l’hexahydrocannabinol (HHC) était prévue. Cependant, il s’interroge si l’interdiction du HHC en France serait aussi aisée que de l’annoncer publiquement.
Interdire le HHC en France ?
Dans un rapport d’avril, l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) précise que le HHC n’apparaît pas sur la liste des conventions des Nations Unies de 1961 et 1971 utilisées pour prohiber le cannabis. Actuellement, dans l’UE, le HHC est sous surveillance en tant que nouvelle substance psychoactive par l’OEDT via leur système d’alerte précoce.
Le rapport indique que les impacts pharmacologiques et comportementaux du HHC sur l’homme n’ont pas été étudiés, bien que des témoignages de consommateurs suggèrent des effets comparables à ceux du cannabis et du Δ9-THC. Aucun usage légitime documenté du HHC n’est mentionné par l’OEDT. Aucun État membre n’avait interdit le HHC à la date du rapport, bien que la Finlande, l’Autriche ou la Suisse l’ont depuis fait.
En France, l’interdiction pourrait être fondée sur une classification en tant que stupéfiant, selon Yann Bisiou, spécialiste du droit de la drogue. Si le HHC est déjà classé comme stupéfiant, son interdiction serait immédiate. Si ce n’est pas le cas, son interdiction pourrait nécessiter des preuves du risque pour la santé publique ou du risque de dépendance, ce qui pourrait prendre plusieurs mois, voire des années, d’études.
Anne Batisse, responsable du centre d’Addictovigilance de Paris (AP-HP), soutient que le véritable danger du HHC réside dans le fait que des consommateurs non informés pourraient se précipiter vers ce « cannabis légal » sans directives d’utilisation, sans être au courant que cette substance peut provoquer des accidents, et sans une connaissance complète de tous les risques associés.
Certaines associations mettent en garde contre les dangers des métaux lourds et des résidus de solvants et dénoncent l’absence de traçabilité et de transparence concernant l’origine et la production du HHC. Ces arguments étaient autrefois utilisés pour le CBD.
Pour aller plus loin, plusieurs axes d’approfondissement peuvent être explorés :
- Cadre législatif international : Comprendre comment d’autres pays ont traité la question du HHC pourrait donner un éclairage précieux. Quels sont les pays qui ont déjà interdit cette substance ? Sur quelles bases légales ont-ils fondé leur interdiction ?
- Études scientifiques sur le HHC : Des recherches détaillées pourraient être menées pour trouver des études récentes sur les effets du HHC sur la santé humaine. Ces recherches pourraient également inclure des études préliminaires ou des travaux en cours.
- Effets sur la santé publique : Un autre point à explorer serait l’impact potentiel sur la santé publique si le HHC était autorisé ou interdit. Cela pourrait inclure des études sur la prévalence de l’usage du HHC, son impact sur les services de santé, et les comparaisons avec d’autres substances.
- Implications juridiques : Enfin, il pourrait être intéressant d’examiner les implications juridiques potentielles de l’interdiction du HHC. Quelles pourraient être les conséquences pour les entreprises vendant des produits contenant du HHC ? Quels pourraient être les défis en matière de mise en application de l’interdiction ?
Ces points pourraient être le point de départ d’une analyse plus approfondie de la question de l’interdiction du HHC en France et au-delà.
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